Norfolk

Dans la dernière décennie du premier siècle du calendrier Post-Apocalyptique, soit 2377 à 2386 après J.-C., la Coalition investit massivement pour se doter d'une marine de guerre (Rifts Sourcebook 4: Coalition Navy). Si l'État Libre du Québec a déjà une flotte océanique, modeste mais bien équipée et bien entraînée, tel n'est pas le cas des autres États Coalisés qui ne disposent que de quelques patrouilleurs sur les eaux des Grands Lacs, du Mississippi et de ses affluents. L'Empereur Karl Prosek souhaite doter la Coalition d'une flotte puissante pour anticiper une future guerre contre les Splugorths d'Atlantis (Rifts World Book 2: Atlantis et Rifts World Book 21: Splynn Dimensional Market) et asseoir sa domination sur les côtes nord-américaines. Encore faut-il créer cette flotte. Dans un premier temps, la Coalition achète des navires à Iron Heart Armaments (Rifts Mercenaries) et met en chantier des navires de surface au Québec, dans l'arsenal de l'Île d'Orléans. Mais elle ne dispose pas encore des compétences pour construire de grands bâtiments de guerre, des porte-aéronefs ou des cuirassés géants, susceptibles de faire face aux vaisseaux splugorths. Un vaste programme de conception et de construction est mis en branle.

Dans la même période, les prospecteurs de Golden Age Weaponsmiths (Rifts Mercenaries et Rifts Merc Ops) tirent le gros lot: Norfolk. Cette ancienne ville de Virginie accueillait la plus grande base aéronavale du monde avant le Grand Cataclysme. Après l'éruption des lignes ley, la ville a été engloutie et la côte déplacée d'une cinquantaine de kilomètres vers l'ouest. En parlant d'élévation du niveau de la mer, j'avais tablé sur une montée de 30 mètres dans mon background à moi. Et bien, dans Rifts Sourcebook 4: Coalition Navy, j'ai trouvé l'information que la base de Norfolk était submergée sous... 30,5 mètres d'eau! Une belle coïncidence.

Surtout, les agents de GAW découvrent des arsenaux intacts! Ceux-ci étaient prévus pour résister à des attaques nucléaires: ils ont résisté aux méga-tsunamis du Grand Cataclysme et aux trois siècles qui ont suivi. Ces arsenaux étaient encore défendus par quelques batteries de rail-guns automatisées mais celles-ci étaient en fin de vie et GAW arrive à les éliminer avec succès au cours d'une vaste opération commando. Dans les bunkers CMDg, au sec, les prospecteurs trouvent une tripotée de bâtiments de guerre fonctionnels dont trois porte-avions: le George Washington, le Ranger et le Lexington. Il y a un gros travail de rénovation à effectuer mais c'est justement la spécialité de GAW.

La Coalition découvre assez rapidement le chantier de Norfolk. D'ailleurs c'est curieux que les coalisés n'aient pas découvert la base plus tôt. Des Rogue Scholars auraient-ils dissimulé tous les documents susceptibles d'indiquer où elle se trouvait? Pourtant, avec des centaines d'édifices CMDg dans sa partie émergée, la ville et sa base aéronavale devaient être largement visibles. Il est étrange aussi que les Splugorths ne s'y soient jamais intéressés... Mais qui peut prétendre comprendre ce qui intéresse vraiment ces Grands Anciens et leurs séides monstrueux?

Les Coalisés n'auraient pas découvert le chantier de Golden Age Weaponsmiths à Norfolk, GAW les aurait de toute façon contactés. Car il n'y a qu'un seul client potentiel en Amérique du nord pour des navires de guerre géants: la Coalition. Les Coalisés auraient décliné l'offre, GAW se serait alors tournés vers la NDR qui aurait sauté sur l'aubaine. Bref, GAW propose à  la Coalition de leur vendre TOUS les navires de Norfolk, rénovés par leurs soins. C'est un chèque avec plein de zéros que GAW demande aux Coalisés, le plus gros contrat militaire de la Terre des Rifts depuis le Grand Cataclysme, voire depuis l'invention de la belote coinchée. La Coalition accepte.

En plus d'un énorme chèque, GAW est reconnu officiellement par la Coalition, dans les frontières revendiquées par la mégacorpo (Les comtés du nord de l'Alabama? Tout l'Alabama et le Tennessee? Tous les États du sud, du Mississippi jusqu'à la Virginie?). Un traité de non-agression est signé et les deux nations signent des accords d'exclusivité concernant les bases militaires américaines et canadiennes susceptibles d'être découvertes à l'avenir. La Coalition s'engage à faire rénover par GAW une grande partie de son matériel pré-cataclysmique. Golden Age Weaponsmiths s'engage à proposer aux Coalisés, avant tout le monde, ses produits.

Suite à cet accord, le chantier de Norfolk prend des proportions titanesques. J'ai même trouvé sur l'intertoile une page consacrée à Norfolk où l'auteur propose, dans son RIFTS à lui, que GAW ait remis l'ancienne base aéronavale à sec en la ceinturant d'un mur CMDg colossal. Idée validée et adoptée.

Norfolk est très rapidement devenue la première cité humaine à l'est des Appalaches. Une gigantesque base militaire doublée d'un chantier naval, cernée par un mur géant et les ruines à moitié immergées de l'ancienne Norfolk. Des dizaines de milliers de militaires coalisés y croisent des dizaines de milliers d'ouvriers et ingénieurs de GAW. La Coalition et la mégacorpo ont leurs propres quartiers réservés et disposent de zones en commun où, pour l'instant, la cohabitation se passe plutôt bien. Les milliards de crédits versés par Chi-Town rendent Golden Age Weaponsmiths très conciliant.

De nombreux navires sont déjà en service, dont les trois porte-aéronefs, rebaptisés Joseph Prosek, Québéc et Lone Star. À l'heure actuelle, les équipes techniques de GAW sont essentiellement mobilisées sur la construction d'un porte-aéronefs géant: le CSS Chi-Town. Ce sera le plus grand navire de guerre humain de la Terre des Rifts. À moins que, peut-être, l'USS Ticonderoga de la New Navy (Rifts World Book 7: Underseas)... Les ingénieurs de GAW utilisent les éléments découverts dans la base (plans, composants, matériaux, systèmes d'armes...) pour construire ce monstre des mers.

En tant que base militaire, l'accès à Norfolk est strictement contrôlé. Un scénario s'y déroulant implique des PJ coalisés, ou salariés de Golden age Weaponsmiths. Ou des PJ à haut niveau. Ou suicidaires.