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Contrairement à ce que ce nom pourrait laisser croire, un Bushranger n'est pas un policier de l'Outback. Ce serait même plutôt le contraire. Nous sommes tous familiers du Western et de ses desperados, biberonnés que nous sommes aux vieux films de John Ford, Sergio Leone et autres réalisateurs adeptes de porte-flingues à cheval filant vers le soleil couchant. Et bien sachez que l'Australie a elle-aussi connu ses desperados; et ils n'avaient rien à envier aux pires crapules de l'Ouest américain. Ces outlaws de l'hémisphère sud, c'était les Bushrangers.

Rifts World Book 19: Australia a récupéré ce vieux mythe australien pour en faire une classe de perso qui sent bon la poudre (ou le plasma), la sueur et la poussière. Comme leurs illustres prédécesseurs du XIXème, les Bushrangers de RIFTS sont des criminels. Et, comme leurs illustres prédécesseurs, les Bushrangers de RIFTS ont une réputation très ambiguë dans l'Outback.

Certains sont de vulgaires brigands qui volent, pillent, violent et tuent sans le moindre scrupule. De la racaille, juste bonne à se balancer au bout d'une corde. D'autres sont des "Robin des bois" post-post-apo qui volent les citadins de Perth et Melbourne, les Roadgangers, les autres Bushrangers, tous les petits tyrans de l'Outback... Et redistribuent tout ou partie de leur butin aux nécessiteux. Il y a même des Bushrangers prêts à défendre la veuve et l'orphelin. Les uns et les autres sont souvent les mêmes personnes car les Bushrangers ne sont pas du genre à calculer ce qu'ils font, leurs hauts faits comme leurs méfaits. Ils vivent au jour le jour, ne respectent rien ni personne et n'en font qu'à leur tête. "Such is Life" ("Ainsi va la vie" dixit Ned Kelly, le plus célèbre des bushrangers australiens). Bref, ils sont capables du pire comme du meilleur.

En cela, ils correspondent aux représentations que s'en font les Australiens d'aujourd'hui. Ces derniers ont des sentiments très contradictoires par rapport à ces hors-la-loi et ce qu'ils disent de leur Histoire. Les bushrangers historiques sont perçus comme des criminels mais aussi comme des résistants à l'oppression et aux abus du pouvoir colonial. La Bushranger O.C.C. de Rifts World Book 19: Australia ne fait que reproduire en JDR cette ambiguïté.

Sinon c'est une classe de perso très sympa: tout le monde a envie de jouer un desperado! Alors pourquoi pas un desperado austral du Futur? L'O.C.C. se décline en plusieurs spécialités, toutes chouettes à jouer: cavalier, fine gâchette, bricoleur, dur à cuire... Qui sont autant de bonus facilement déclinables avec mon nouveau système maison, MéGA: les spécialisations se transforment en d12 pour les dés de Test (dT). Tout simplement.

Pour finir, je note que, entre la figure du bandit, historique, du Bushranger et celle, fantastique, du très madmaxien Roadganger, Rifts World Book 19: Australia a choisi de ne pas choisir et nous propose les deux classes de perso. Du 100% RIFTS!

 

Tag(s) : #O.C.C & R.C.C., #AUSTRALIA, #TRAVIS SMITH ART, #OCÉANIE
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