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En ce moment, je suis pas mal branché BD franco-belge; et ce que celle-ci peut apporter comme sources d'inspiration pour mon JdR préféré. Jetez un coup d'œil à mes derniers posts -- ô combien brouillons, je vous le concède -- consacrés à Olivier Vatine ou Jean-Claude Mézières.

Aujourd'hui, je vais vous parler, brièvement, de la BD Jeremiah de Hermann. BD que j'ai redécouverte cet été avec beaucoup de plaisir. Je connaissais déjà les œuvres de cet artiste, grâce, notamment, à JugurthaLes Tours de Bois-Maury ou l'excellent Lune de guerre. Mais, avec Jeremiah, on a vraiment de la matière pour l'Amérique du nord de RIFTS. De la matière graphique, imaginaire, scénaristique... Du matos pour MJ donc.

L'univers de Jeremiah ce sont les USA après l'effondrement de la civilisation. Du post-apo assez classique en somme, mais magnifiquement dessiné et scénarisé. L'univers de Jeremiah, ce sont les Terres Sauvages de l'Amérique du nord de RIFTS sans le "gras": pas de créatures extra-dimensionnelles, pas de pouvoirs surnaturels, pas de technologie futuriste... Du post-apo sobre et épuré. Tel quel, l'univers de Jeremiah ressemble énormément à celui de RIFTS mais sans les éléments propres aux genres que j'affectionne.

Ce que je vous propose c'est de rajouter du "gras" justement, pour transformer les albums de Jeremiah en autant de sources d'inspiration pour des scénarios dans les Terres Sauvages nord-américaines de RIFTS.

Vous prenez un album de Jeremiah, n'importe lequel, et vous vous emparez des personnages, du décor, des intrigues, principale et secondaires, de la chronologie... Ensuite vous transformez un ou deux éléments, pas plus, de façon à obtenir un scénario pour RIFTS en bonne et due forme. C'est-à-dire que vous ajoutez un peu de science-fiction, de fantasy, d'horreur... Ce que vous voulez.

Je vous donne un exemple avec le premier tome des aventures de Jeremiah: La Nuit des rapaces. Dans ce premier volume, Jeremiah et Kurdy, les héros de la série, mènent une insurrection contre Monsieur Birmingham, un despote local doublé d'un pillard. Ce Monsieur Birmingham entretient une volière de rapaces dans la plus haute tour de son petit castel post-apo à lui. Qu'est-ce que ça donne pour RIFTS? Par exemple, vous remplacez les oiseaux de Monsieur Birmingham par des Harpies (Rifts Dimension Book 11: Dyval - Hell Unleashed) et, tout de suite, ça change l'ambiance. Des Harpies ou tout autre volatile pas catholique et carnivore (créature lovecraftienne volante, hibou géant...). Vous pouvez en rester là mais, si vous aimez les calories, vous pouvez faire de Monsieur Birmingham un Shifter. Auquel cas, c'est lui qui a invoqué les Harpies et les retient prisonnières. Vous pouvez aussi transformer la cargaison de viande destinée aux volatiles en  troupe de captifs, humains et/ou D-Bees (des réfugiés de Tolkeen? Si vous jouez après la chute de la cité; Rifts Aftermath), faire des hommes de main de Monsieur Birmingham des Headhunters (Rifts Ultimate Edition) ou des Simvans (Rifts Sourcebook One)... Et cætera.

Vous avez compris l'idée? Vous pouvez faire ça pour tous les volumes de la série.

Ça parlera essentiellement aux amateurs de Jeremiah et de RIFTS, soit à peu près deux personnes sur la planète. Pourvu qu'elles lisent mon blog! Dans tous les cas, si vous êtes rôliste -- et probablement que vous l'êtes si vous lisez ce blog --, bédéphile et que vous aimez le post-apo, je ne saurais trop vous recommander la lecture de Jeremiah.

À noter qu'il existe une série télé adaptée de la BD. Comme je n'en ai jamais vu un seul épisode, je n'en dirai rien. Notez aussi qu'un jeu de rôle a été tiré de cette série télé. Il est sous licence OGL et carbure au d20 System. Je pourrais me laisser tenter...

 

Tag(s) : #BD, #HERMANN ART, #AMÉRIQUES
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